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[Faculty in the Spotlight] Marjorie FOX, profeseure de Droit

Ce mois-ci, rencontre avec Marjorie FOX, professeure de Droit sur le campus de Lille depuis 2017, et Responsable de la filière en Droit.

Chaque année, plus de 600 professeurs-chercheurs des campus de Lille et Paris-La Défense de l’IÉSEG contribuent aux parcours d’apprentissage des étudiants, renforçant leurs chances d’atteindre leurs objectifs professionnels et de s’épanouir dans leur carrière.

« Faculty in the Spotlight » est le rendez-vous mensuel qui met en lumière les professeurs de l’IÉSEG : leur parcours, leurs cours, leur engagement à l’IÉSEG, des anecdotes amusantes etc…

Pouvez-vous nous présenter votre parcours ?

Je suis originaire des Etats-Unis, et je plaisante souvent en disant que je suis l’étudiante Erasmus qui n’est jamais rentrée chez elle ! J’ai obtenu une Licence en Sciences du langage à l’Université de Franche-Comté, puis un Master en Droit privé à l’Université de Bourgogne.

Ma carrière a débuté dans un cabinet d’avocats pendant mes études, puis j’ai été embauchée directement à la sortie de mes études dans l’industrie automobile. J’ai travaillé comme conseillère juridique auprès du président d’un groupe qui dirigeait six sociétés à l’international. J’étais en quelque sorte son bras droit pour toutes les questions juridiques. Cela m’a menée aux quatre coins du monde — de la création d’une coentreprise en Chine à l’ouverture d’une société en Roumanie, en passant par la gestion de litiges en Espagne, au Brésil et en Angleterre. J’ai également passé beaucoup de temps à former des équipes commerciales, en créant du contenu juridique pour leurs négociations — une activité que je considérais comme secondaire à l’époque, mais qui annonçait déjà ma passion pour l’enseignement ! Depuis 2014, je suis entrepreneure et je travaille en tant que responsable juridique dans les assurances, pour le cabinet Dujardin Deleplanque à Lille, en parallèle des mes activités d’enseignement à l’IÉSEG.

Pourquoi avoir choisi de devenir professeure ?

L’enseignement m’a toujours attirée. Même si j’étais très douée avec les règlements à l’amiable de litiges majeurs et la négociation de coentreprises et autres accords, avec les avantages financiers qui vont avec… je recherchais une autre forme d’accomplissement, que j’ai trouvé dans l’enseignement. Cette activité me permet d’exprimer ma créativité et d’avoir un impact sur les managers de demain. Je me sens à la fois utile et épanouie. J’ai commencé à enseigner à l’IÉSEG en 2017 et je suis devenue professeure permanente en 2020. Aujourd’hui, je partage mon temps entre l’IÉSEG et ma propre activité juridique.

Quels cours enseignez-vous à l’IÉSEG ?

J’enseigne principalement au niveau Master, en formation initial mais aussi dans les programmes en alternance, où je couvre le Droit des assurances, la Propriété intellectuelle et la Protection des données. J’aime beaucoup enseigner aux étudiants en apprentissage car ils peuvent immédiatement faire le lien entre les cours et ce qu’ils font en pratique pendant leurs jours de travail. J’enseigne également le Droit des affaires international aux étudiants de première année du Bachelor in International Business, en leur faisant une introduction aux systèmes juridiques et à la responsabilité civile. J’ai également ajouté à ma collection récemment, des cours en programmes de formation continue et MBA. À travers mes cours, mon objectif est de donner aux étudiants les outils juridiques dont ils ont besoin ou auront besoin en tant que managers ou futurs managers.

Quelle est votre approche pédagogique ?

Mon objectif est de rendre le droit accessible, engageant et utile pour les futurs managers qui seront amenés à encadrer des personnes… comme moi, qui connaissent leurs droits ! J’utilise de nombreuses méthodes interactives : jeux de rôle, études de cas, exercices « show and tell », et même gamification.

Récemment, j’ai co-créé avec le Center for ETI, un atelier de réalité virtuelle où les étudiants vivent des dilemmes juridiques et éthiques dans des situations immersives. J’ai aussi conçu un jeu de société qui fait traverser aux joueurs différentes étapes de la vie et les types d’assurance dont ils pourraient avoir besoin aussi bien sur le plan personnel que professionnel.

J’ai également élaboré la feuille de route « durabilité » pour tous les cours de droit du Programme Grande École. Nos étudiants doivent comprendre les bases de la conformité, de l’éthique et des risques juridiques s’ils veulent devenir des acteurs du changement. Je considère que mon rôle est de les aider à développer des « réflexes juridiques » : reconnaître quand ils atteignent leurs limites et doivent faire appel à un expert.

J’ai passé l’année dernière à constituer une équipe de professeurs vacataires de haut niveau pour le parcours Droit. Ils apportent une expertise en droit de la concurrence, droit des marques ou droit des sociétés. Cette équipe est constitué de directeurs, avocats, notaires, de nombreux professionnels du droit investis de missions d’autorité publique/fonctionnaires juridiques et des juristes d’entreprise. Pour ces professionnels, enseigner dans une école de haut rang comme l’IÉSEG est aussi une valeur ajoutée, car cela valorise et renforce leur propre réputation.

Que disent vos étudiants de vous en tant que professeure ?

Ils disent que ma force est d’apporter une dimension pratique, comme dans la « vraie vie » en classe. Puisque j’exerce toujours dans le domaine juridique, je peux partager des études de cas, des perspectives d’entreprise et des informations qui rendent la matière concrète. Je veux que les étudiants prennent du plaisir à apprendre — je suis convaincue que le droit peut s’apprendre de manière agréable et facile ! En tant qu’entrepreneure moi-même, je peux également me retrouver dans les aspirations de ces étudiants.

Avez-vous un souvenir en particulier de votre expérience à l’IÉSEG jusqu’ici ?

C’est une anecdote, mais un de mes moments préférés en cours reste celui d’un atelier de réalité virtuelle, quand un étudiant a mis le casque et s’est mis à rire, en s’exclamant : « Ma prof est partout, mon dieu, je vois ma prof partout ! » C’était hilarant de les voir aussi immergés dans l’expérience.