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Le “Cesim Global Challenge”, deux jours à la tête d’une multinationale 

Imaginer, décider, collaborer… et s’affronter : c’est ce que propose le Cesim Global Challenge, un serious game intégré aux Executive Mastères Spécialisés® de l’IÉSEG, ses programmes de formation continue. L’objectif de la quarantaine de participants, répartis en huit à dix équipes durant deux jours : gérer une entreprise internationale dans un univers concurrentiel impitoyable… tout en apprenant à travailler avec des personnes que l’on ne connaît pas.  

Ce serious game a été imaginé pour créer un temps fort fédérateur entre diplômants aux parcours variés. « Nous voulions un moment où tous puissent se rencontrer et collaborer autour d’un objectif commun, malgré leurs horizons différents. Marketing digital, RH, commercial, finance… il nous fallait un jeu où chacun pouvait y trouver sa place en fonction de son domaine d’expertise », explique Patrick DAGUET, Directeur Académique de l’Executive Mastère Spécialisé® Direction Financière et co-organisateur de ce challenge. 

Un scénario stratégique en version express 

Pour concevoir cette expérience, l’IÉSEG s’est associée à Cesim, leader mondial des jeux de simulation d’entreprise. Le scénario plonge les participants dans la peau de dirigeants d’une entreprise automobile mondiale, développant et commercialisant des véhicules thermiques, hybrides, électriques ou à hydrogène.  

Sept années de décisions stratégiques sont concentrées sur seulement 48 heures. À chaque “année” de simulation (ou tour de jeu), les équipes disposent d’environ 90 minutes pour analyser leurs résultats, évaluer la conjoncture économique et prendre des décisions sur la logistique, la gestion des coûts, la politique tarifaire, la RSE, ou encore le financement des projets. Les résultats tombent ensuite, révélant parfois des surprises… et obligeant à réajuster la stratégie au tour suivant. 

La difficulté ne vient pas seulement de la complexité des décisions à prendre. Les participants évoluent dans un marché limité, où chaque choix influence la part de marché des autres équipes. Ils n’ont pas accès aux décisions concurrentes, mais peuvent analyser les résultats publiés, et tenter d’anticiper les mouvements adverses. 

Chaque tour apporte aussi son lot de nouvelles contraintes : une conjoncture économique mondiale différente, des implantations géographiques variées, un contexte géopolitique… le tout dans un contexte de compétition féroce. 

La tension est parfois palpable : « Temps compté, enjeux élevés, classement en direct… c’est un cocktail parfait pour faire monter la pression, comme dans la vie réelle! », souligne Patrick DAGUET. 

Quatre piliers pour remporter la victoire 

Le classement final du Cesim Global Challenge, dans le cadre des programmes Executive Mastères Spécialisés® de l’IÉSEG, repose sur quatre grands critères équivalents, chacun reflétant un aspect essentiel de la gestion d’une entreprise internationale. L’équipe gagnante étant celle qui réussit à équilibrer au mieux ces quatre critères. 

Le premier critère, la création de valeur actionnariale, évalue la capacité des équipes à prendre des décisions stratégiques qui augmentent la valeur de l’entreprise pour ses actionnaires. Chaque choix (investissement, production, politique tarifaire) doit être pensé pour générer un retour durable et tangible. 

Le deuxième critère, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE), met en lumière l’importance de la durabilité. Les équipes qui négligent l’impact social et environnemental de leurs décisions voient leur score diminuer, car le challenge valorise les entreprises mesurant leur impact sur la société. 

Le troisième critère, les performances managériales, mesure la manière dont les équipes gèrent leurs employés et l’image de l’entreprise. Le leadership, le respect des collaborateurs et la capacité à fédérer une équipe sont autant d’éléments pris en compte. 

Enfin, le quatrième et dernier critère, la gestion des risques globaux, teste l’anticipation et la réaction face aux aléas internationaux : fluctuations des taux de change, crises géopolitiques ou conditions économiques imprévues. Les équipes doivent adapter leur stratégie tout en limitant l’exposition aux risques. 

Un apprentissage humain au cœur de la compétition 

Au-delà des chiffres, l’apprentissage est humain. Les personnalités, les styles de leadership et les modes de communication sont mis à l’épreuve. Les participants doivent composer avec des avis divergents, trouver des compromis… ou accepter de trancher. Certaines équipes trouvent vite le consensus, d’autres connaissent des tensions, voire des désaccords francs. « Ceux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui mettent leur ego de côté et travaillent vraiment dans l’intérêt de l’équipe », constate Patrick DAGUET après deux éditions du Cesim Global Challenge

Malgré quelques tensions inévitables dans un tel contexte, le serious game est unanimement salué pour son réalisme et sa capacité à créer du lien. « Ils se découvrent, apprennent à travailler avec les autres, et parfois, garde contact bien après l’expérience », conclut le Directeur.