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À l’IÉSEG, certaines associations laissent une empreinte durable dans le parcours des étudiants. C’est le cas de How I Met Your Start-up (HIMYSU), qui organise chaque année un concours d’éloquence atypique : un concours de pitch où des étudiants montent sur scène pour présenter des start-ups. Un format innovant et inattendu, devenu au fil du temps un événement majeur de la vie étudiante.  

HIMYSU, un concours unique en France 

La 11e édition du concours d’éloquence a rassemblé, lundi 17 novembre, au Théâtre Sébastopol, près de 600 spectateurs. Sa mission ? Créer la rencontre entre les étudiants et le monde entrepreneurial. « Le but, c’est vraiment de créer un lien entre les étudiants et les professionnels. Réduire la barrière qui existe entre l’idée de se lancer et l’action », explique Gaétan FIEVET, président de HIMYSU. 

Le format séduit par son originalité : un mélange de stand-up, de prise de parole, de challenge entrepreneurial et de show artistique (danse, humour, magie). Un vrai spectacle, porté par des étudiants, pour des étudiants. 

Pitcher une start-up : une aventure humaine et un accélérateur de compétences 

Derrière les projecteurs, HIMYSU offre surtout une expérience de montée en compétences remarquable. Pendant plusieurs semaines, les finalistes ont été accompagnés par un coach professionnel. « C’est vraiment un coaching personnalisé : chaque candidat évolue à son rythme, selon ses besoins » confie Elisa LAWS, vice-présidente de HIMYSU. 

Impossible de terminer l’aventure sans avoir progressé dans l’art oratoire. « Une fois qu’on a parlé devant un théâtre, plus rien ne fait peur ! » affirme Gaétan. Les étudiants apprennent à moduler leur voix, structurer un discours, créer du rythme, marquer les silences, ou encore jouer avec l’humour. Ils découvrent aussi comment gérer leur stress et rendre un concept technique accessible au grand public. 

En parallèle, le concours ne récompense pas seulement la technique, mais aussi l’authenticité. « On veut surtout que leur personnalité ressorte. Les juges ne sont pas tous experts en rhétorique : ils votent pour celui qui les touche, qui est le plus vrai » explique Elisa. Chaque discours est un espace d’expression unique où les candidats explorent leur créativité, assument leur humour, leurs émotions, leur style, « Je ressentais complètement la personnalité de chacun à chaque fois qu’un nouveau candidat défilait » enchaîne-t-elle. 

S’approprier un projet qui n’est pas le sien est également l’un des points les plus formateurs du concours. Pitcher une start-up implique de comprendre en profondeur son marché, sa mission, ses enjeux… puis de les retranscrire avec ses propres mots. « C’est la capacité de porter un projet qui n’est pas le tien, de le digérer et de le ressortir avec ton cœur » affirme Gaétan. Une compétence d’adaptation essentielle pour les futurs consultants, commerciaux ou même entrepreneurs. 

Pour beaucoup, HIMYSU marque un avant/après. Gaétan, également ancien finaliste du concours confie « On se rend compte qu’on est capables d’aller au-delà de ce qu’on pensait. Mon texte, je le respirais. Je pouvais le dire à n’importe quel moment » Il y a même trouvé une opportunité professionnelle : « J’ai fait mon stage dans la start-up que j’ai présentée il y a deux ans ». 

Du côté des coulisses : ce que les membres de l’organisation ont appris 

Si les candidats performent sur scène, l’équipe organisatrice vit elle aussi une aventure intense. Organiser un événement de cette ampleur au Sébastopol, avec 600 spectateurs, partenaires, jury, artistes, est un véritable terrain d’apprentissage. 

La gestion du projet a impliqué logistique, programmation artistique, communication, gestion des partenaires, billetterie, accompagnement des candidats… Chaque pôle a dû apprendre à travailler vite, bien et en coordination. « On a eu qu’un peu plus de 2 mois pour tout organiser et il faut être présent sur beaucoup de fronts à la fois » explique Elisa. 

Puis, les responsables de chaque pôle ont dû réussir à fédérer les membres, maintenir la motivation, répartir les tâches et gérer les imprévus. « C’était le stress, mais c’était génial ! C’est incroyable de voir tout ce qu’il y a derrière le show  » confie Elisa. Entre problèmes techniques, coordination des artistes, gestion du timing, soucis de logistique… l’équipe a connu sa part d’adrénaline : « Le Sébastopol, c’est un labyrinthe. Quand tu as 600 personnes qui arrivent en même temps, c’est un enfer à gérer », ajoute Gaétan. 

HIMYSU, un révélateur de talents et un créateur de liens

Au-delà de la performance scénique, HIMYSU forme des étudiants confiants, audacieux, curieux et capables de défendre un projet avec conviction. Cet évènement unique créé rencontres, opportunités et parfois même vocations. 

Comme le résume bien Gaétan : « Ce qu’on veut vraiment, c’est proposer un show qui donne envie aux étudiants de se dire : moi aussi, je veux me lancer ! »