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[Histoire de Diplômée] Sophie MOTTE : la Brasserie Motte Cordonnier, une histoire de famille

En 1650, la ville d’Armentières voyait naître la Brasserie Motte Cordonnier. Dix générations plus tard, les descendants de son fondateur relèvent un pari un peu fou : relancer l’activité de ce véritable morceau d’histoire familiale. Une aventure qui réunit quinze membres d’une même tribu parmi lesquels Sophie Motte (diplômée du Programme Grande École en 2019) et qui illustre une célèbre citation de Mark Twain : « ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ! ».

Vous avez vécu en parallèle votre entrée dans la vie active et un projet entrepreneurial en famille. Pouvez-vous nous en dire plus ?
L’idée de relancer la brasserie nous trottait dans la tête depuis plusieurs années, mais le véritable déclic s’est produit lors du décès de notre grand-père, Bertrand Motte, son dernier dirigeant. Pas question de dire adieu à une histoire familiale de 370 ans. À l’époque, j’étais en stage marketing à Bruxelles puis à Lyon. Il m’était donc difficile de m’impliquer à 100% dans l’aventure, mais je faisais en sorte de rentrer pour participer aux événements importants et aux prises de décision. À l’issue de mon stage chez Blédina, j’ai poursuivi dans l’agroalimentaire en rejoignant Traditional World Foods en tant que chef de secteur. La particularité de cette aventure est que soit nous avons une activité professionnelle, soit nous suivons des études. Seul Henry, l’aîné des cousins est désormais à 100% sur le projet.

Quand et comment avez-vous relancé la brasserie ?
La création en 2019 de la société des Brasseries Motte-Cordonnier a marqué le point de départ de cette renaissance. Nous sommes quinze membres de la même famille, tous unis par ce beau projet. La bienveillance d’anciens salariés, de distributeurs, de fournisseurs, et de passionnés d’histoire locale nous a beaucoup aidés à rassembler les informations, à réaliser les bons choix et les bonnes recettes.

Quel est votre rôle dans cette entreprise familiale ?
Passionnée de relation clients, j’assiste à l’ensemble des manifestations dès que je le peux (marchés, animations en points de vente, événements comme « Bières à Lille »). J’assiste également mes cousines sur la partie réseaux sociaux, j’aime beaucoup prendre des photos. Chacun d’entre nous apporte sa pierre au projet en fonction de ses études et de ses compétences. Il n’y a ni obligation, ni hiérarchie, juste l’envie de prendre du plaisir et d’avancer.

Justement, comment voyez-vous l’avenir de la brasserie ?
Les locaux historiques sont indisponibles pour le moment. En attendant, nos outils de production se trouvent dans la ruche d’entreprises à Armentières qui nous permet de nous développer et de structurer notre société. Nous souhaitons réinvestir le bâtiment historique d’ici 2023, il incarne à lui seul l’histoire de notre projet. Pour le moment, je m’y consacre en parallèle de mon activité professionnelle mais qui sait ce que l’avenir nous réserve ?

Votre formation IÉSEG vous est-elle utile dans cette aventure ?
Travailler en famille ressemble à un grand projet de groupe à l’École ! Il faut savoir s’écouter, respecter les avis divergents et compter sur la complémentarité des profils. L’IÉSEG m’a notamment appris à avancer en équipe, à me sentir à l’aise dans le relationnel, à développer des compétences en marketing ou en négociation. Elle a également contribué à me faire découvrir et aimer la bière… avec modération, bien entendu !

Cet article a été rédigé par Luna Créations pour le magazine IÉS #11, le magazine de IÉSEG Network, l’association des diplômés de l’École.

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