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4L Trophy : de retour des dunes

DSC05323Avec mon co-équipier François, nous avons eu l’idée de nous lancer dans l’aventure 4L Trophy il y a deux ans. Après l’achat de la 4L et la longue et difficile recherche de sponsors, nous avons finalement pris la ligne de départ à Saint-Jean de Luz le jeudi 13 février.

Une fois débarqué au Maroc, l’excitation est à son comble. L’aventure commence ici !

Le 1er bivouac à Boulajoul nous amène à rouler pour la 1ère fois sur piste. Les sensations sont au rendez-vous !
Nous rejoindrons Merzouga le lendemain où un bivouac nous attend pour la remise des dons. Je me souviendrai longtemps de tous ces sourires d’enfants, leur timidité laissant vite place à la joie de recevoir nos présents… mais déjà il faut repartir.

La suite de notre aventure, elle, est plus sportive ! Dans des paysages à couper le souffle, nous avalons des centaines de kilomètres de pistes autour de Merzouga. Uniquement guidés par notre roadbook et la boussole (et parfois par la dizaine de 4L devant nous… en espérant que les conducteurs aient un bon sens de l’orientation), il nous faut surtout éviter les ensablements dans les oueds. Des embûches qui s’avèrent finalement des instants forts, puisqu’elles nous permettent de découvrir la solidarité entre Trophystes, et même avec les locaux lorsque les Berbères viendront à notre rencontre pour nous libérer du sable!

Plus les jours passent et plus l’excitation grandie ! En point de mire la tant attendue « étape marathon » pour rejoindre Zagora : plus de 600kms à effectuer dans le désert (parfois sur d’anciennes pistes du Paris-Dakar) sur deux jours en totale autonomie. La moindre erreur sera sans appel. Les consignes de l’organisation sont claires : remplissez bien votre jerrican d’essence et soyez prudents.

Sur l’étape, nous sommes 3 équipages amis à faire le marathon ensemble. Pour notre premier déjeuner, nous nous installons à l’ombre d’un arbre, au milieu de nul part. En début de soirée, c’est près de 200 4L qui se feront prendre par le sable à cet endroit… Bivouac obligatoire sur la zone ! De notre côté, nous préférons rouler encore un peu pour être plus tranquilles. Nous lançons la tente, allumons un feu, et passons la nuit sous un ciel clair et étoilé comme jamais. Le lendemain matin, il faut reprendre la route tôt car il nous reste plus de 400kms à faire avant Zagora, puis Marrakech.

Arrivée à Marrakech, nous sentons la fin de l’aventure approcher à grand pas. Nous retrouvons la vie avec son confort (il faut bien l’avouer, la dernière douche remonte à quelques jours quand même… Mais vous n’en connaîtrez pas la date exacte !).

Après la soirée de clôture, il faut se préparer à rentrer, reprendre le bateau à Tanger puis retraverser l’Espagne. C’est déjà fini.

En bref : Le 4L Trophy est une aventure extraordinaire, magique, inoubliable… et difficilement racontable. Je crois bien qu’il faut la vivre pour comprendre. Je resterai longtemps marqué par les enfants que nous avons croisés et leur joie sincère, tant lors des remises de fournitures scolaires et autres dons médicaux que lors d’une pause déjeuner où nous avons fait un foot avec eux. Nous leur avons d’ailleurs laissé le ballon pour qu’ils puissent continuer de jouer après notre départ. Je me souviendrai aussi de l’incroyable solidarité qui peut se développer entre inconnus et parfois entre étrangers et la longue discussion avec un berbère sur son mode de vie. Enfin, et bien sur, l’euphorie et l’ambiance bon enfant entre étudiants sur les bivouacs, au milieu de décors magnifiques.

Mais le 4L Trophy, ça a aussi été :

  • 0 problème mécanique ( ouf !)
  •  Un total de 6636kms
  • Un berbère venu de nul part qui est rentré dans notre tente lors de l’étape marathon. Un peu surprenant quand même…
  • Passer la 4ème sur les pistes… si si, c’est possible !
  • L’apprentissage de la conduite à Marrakech (à vos risques et périls !)
  • Inch’Allah pour les partiels !

Par Clément FEROLDI

Pastille 60 ans de l'IÉSEG