Retour

[Histoire de Diplômés] Marie DIÉVAL et Émilien ALLIER, fondateurs de la librairie “Les Paresseux” : un couple à la page

Combien d’entre nous répondent « Je manque de temps ! » lorsqu’on nous demande si nous avons récemment ouvert un livre ? Véritable invitation à ralentir et à déconnecter, la librairie “Les Paresseux” souhaite changer la donne et transmettre au plus grand nombre le plaisir de se plonger dans un bon roman, une nouvelle ou une BD. À sa tête, Marie Dieval et Émilien Allier (tous deux diplômés du Programme Grande École en 2014), un couple qui a fait de sa passion et de ses convictions le fil conducteur d’un joli projet…

Quels ont été vos parcours respectifs avant d’ouvrir votre librairie ?
Tous deux passionnés de livres, Émilien et moi avions déjà un pied dans cet univers professionnel : j’ai travaillé pendant six ans en tant que chef de produit chez un grand nom de la papeterie, tandis que mon conjoint était analyste pour le groupe Hachette. Comme beaucoup, le COVID puis une année de télétravail nous ont donné envie de changer de vie, de nous sentir en accord avec nos valeurs, de retrouver du sens et du contact humain. Ouvrir une librairie indépendante a sonné comme une évidence, mais nous avons pris le temps de nous former, de multiplier les expériences et de réaliser une étude de marché. En mars 2023, nous ouvrions les portes de la librairie Les Paresseux à Carquefou, en région nantaise.

Les Paresseux
Marie DIEVAL et Emilien ALLIER devant la librairie “Les Paresseux”

Qu’est-ce qui distingue “Les Paresseux” des autres acteurs du secteur ?
Nous avons une approche généraliste et proposons des romans, des BD, des mangas, des livres pour enfants, de la jolie papeterie et des jeux. Notre ambition est de transmettre le plaisir de lire au plus grand nombre et que chacun puisse trouver son bonheur dans nos rayons. En choisissant le nom Les Paresseux, nous souhaitons inciter nos clients de tous âges, non pas à ne rien faire, mais à prendre le temps… d’ouvrir un livre, de découvrir de nouveaux univers, de voyager sans quitter leur salon, de s’ouvrir au monde et de déconnecter des écrans. Nous souhaitons également rappeler le rôle essentiel des commerces locaux.

Qu’entendez-vous par là ?
L’épidémie de COVID a rappelé l’importance du contact entre les gens et celle des commerces de proximité face à un internet souvent déshumanisant. Depuis notre ouverture, nous sommes parvenus à créer des liens forts avec nos clients. Ils sont attachés à l’expérience quasi-sensorielle du papier, sont à la recherche de conseils, d’une expertise que nous sommes capables d’offrir, ils aiment se laisser surprendre en parcourant les rayons. Ils sont également de plus en plus nombreux à prendre conscience que consommer est politique : acheter en librairie est un acte citoyen, une façon de défendre l’exception culturelle française et de maintenir le dynamisme des villes.

Vous avez ouvert en mars dernier. comment envisagez-vous l’avenir ?
Les premiers mois se déroulent comme prévu, charge à nous de maintenir le projet à flot ! Le premier vrai test sera la période de Noël ; d’ici-là, nous allons continuer à découvrir toutes les facettes du métier de chefs d’entreprise, à développer notre offre (événements, rencontres, clubs de lecture, etc.) et à miser sur notre complémentarité. Je m’occupe de la communication et de la papeterie, tandis qu’Emilien est plus tourné vers les chiffres. Par ailleurs, nous ne lisons pas les mêmes livres, ce qui nous permet d’élargir notre palette de conseils ! Nous allons construire cette belle aventure, page après page, avec curiosité et humilité, et nous en profitons pour remercier l’IÉSEG. Au-delà des aspects purement académiques, elle nous a avant tout transmis l’audace d’entreprendre !

Cet article a été rédigé par Luna Créations pour le magazine IÉS #17, le magazine de IÉSEG Network, l’association des diplômés de l’École.

Pastille 60 ans de l'IÉSEG