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Le Master in International Business, premier Master Spécialisé de l’IÉSEG, fête ses 20 ans

Au début des années 2000, l’IÉSEG ne compte encore qu’un seul campus, celui de Lille, et ne propose encore qu’un seul programme, son Programme Grande École. C’est à ce moment que l’École va entrer dans une phase de développement accélérée, et en 2003 le premier Master Spécialisé, le Master in International Business (MIB), est créé.

Antonio GIANGRECO, ancien directeur académique de ce programme et aujourd’hui Directeur des Programmes Internationaux, revient sur ce lancement, son évolution depuis 20 ans et les défis à venir.

Antonio GIANGRECO
Antonio GIANGRECO

Antonio, pourquoi est-ce que l’IÉSEG a créé ce Master ? Comment cela s’est-il inscrit dans la stratégie de développement de l’École ?

Au début des années 2000, l’IÉSEG a fait le choix d’accélérer son développement pour atteindre une taille critique indispensable et pour pouvoir décrocher les accréditations internationales. Car il ne faut pas oublier, en 2000, l’IÉSEG venait juste de devenir membre de la Conférence de Grandes Écoles et n’avait pas encore la triple accréditation comme aujourd’hui.

Pour cela, il a donc été décidé que l’ensemble de l’enseignement se fasse en anglais et d’ouvrir le recrutement à des professeurs internationaux. Mais au début, attirer des étudiants internationaux était compliqué. L’IÉSEG a donc conçu ce Master in International Business, exclusivement enseigné en anglais, pour attirer les étudiants internationaux à l’École. Il a été officiellement lancé en septembre 2003 et a donc été le premier programme hors Programme Grande École.

Les premières années, le Master in International Business a accueilli de petites promotions afin de tester les cours mis en place, car c’était quelque chose de très nouveau pour l’École. Ensuite, le Master in International Business a pris peu à peu de l’ampleur, notamment grâce à l’ouverture de nos bureaux à l’international, et a attiré ensuite, peu à peu, les étudiants français, séduits par ce Master original et très différant par rapport à ce que les autres Écoles pouvaient proposer à l’époque.

Quel est le mot-clé du Master in International Business et à quoi prépare-t-il ?

Le mot-clé du Master, dès son origine et encore aujourd’hui, est la diversité. Diversité des étudiants, que ce soit dans leur formation d’origine ou leur nationalité, mais aussi diversité des métiers auxquels il prépare. 

Le Master in International Business a pour objectif de former des managers capables d’évoluer dans des contextes internationaux ou dans des entreprises très tournées sur l’international. Avant de préparer à un métier, ce Master développe surtout les compétences interculturelles des étudiants et recontextualise l’ensemble des matières enseignées (économie, finance, ressources humaines, supply chain, management…) dans leur contexte international. En effet, la prise en compte de la dimension géopolitique, de l’état du monde et de son impact sur son métier ou son organisation est essentiel pour qui souhaite évoluer à l’international.

Et c’est justement cette approche très contextuelle de l’enseignement du Master in International Business qui nous impose de revoir très régulièrement le contenu des cours. En effet, l’équilibre entre les Etats-Unis et la Chine change régulièrement, certaines zones d’influence ont émergé ou au contraire ont disparu, la crise COVID a complètement bouleversé les rapports entre les grandes puissances et, alors qu’hier encore la Chine enregistrait des taux de croissance à deux chiffres, le pays est récemment entré dans une phase de ralentissement économique et c’est l’Inde qui est devenu le pays avec la croissance la plus rapide. Autant d’éléments qui impactent donc les équilibres économiques de notre monde et donc la manière de faire du business au sens large…

Interculturalité et contexte international sont donc les marqueurs forts des cours en tronc commun, et les électifs et le stage long permet ensuite à chaque étudiant de se spécialiser, de s’orienter vers un métier plus spécifique et donc de faciliter son intégration sur le marché du travail.

Quels sont les défis auxquels le Master in International Business devra répondre dans les années à venir ?

Tout d’abord, il y a bien évidemment le défi de la RSE et de la durabilité. Nos étudiants viennent de pays du monde entier, et tous ont donc une sensibilité et une approche très différentes du développement durable et de la durabilité. Nous avons renforcé cette dimension dans notre enseignement, là encore en replaçant bien la durabilité dans une dimension et une prise en compte internationale, à travers des cours théoriques et surtout de nombreux cas pratiques.

De même, l’aspect digital a pris une dimension de plus en plus importante, et nous regardons aujourd’hui comment nous pouvons mieux intégrer l’Intelligence Artificielle dans l’enseignement.

Mais le défi le plus important, c’est certainement celui de réussir à garder un coup d’avance dans un monde qui change de plus en plus vite… En effet, les professeurs du Master in International Business essaient d’anticiper les tendances pour adapter leurs cours, et surtout le contexte international de leurs cours. Or, le monde de l’entreprise est de plus en plus volatile car le monde en général est de plus en plus volatile. Il est aussi de plus en plus connecté : jamais, dans les décennies précédentes, la faillite d’une aussi petite banque américaine qu’était la Silicon Valley Bank aurait généré autant d’inquiétudes. Dans notre monde hyperconnecté, hyper digitalisé, hyper volatile, l’agilité est donc une compétence indispensable pour réussir, même en entreprise. C’est donc cette agilité que nous devons apporter à nos étudiants, en plus des compétences interculturelles et de la compréhension géopolitique du monde qui les entoure.

Aujourd’hui, l’IÉSEG propose 13 Masters Spécialisés : en quoi le Master in International Business a-t-il été précurseur ?

L’IÉSEG sur ses 2 campus, Lille et Paris – La Défense compte un tiers d’ étudiants étrangers, et c’est notamment grâce à l’ouverture du Master in International Business que l’École a appris à gérer et surtout à enseigner à des étudiants internationaux.

Lors des premières années du MIB, l’École a pu tester différentes méthodes pédagogiques et a pu évaluer ce qui fonctionnait ou ne convenait pas. Elle a ainsi développé un portfolio de pratiques d’enseignement qu’elle a développé non seulement dans son Programme Grande École, quand celui-ci s’est fortement internationalisé, mais aussi en lançant de nouveaux Masters Spécialisés – les Masters in Fashion Management, Finance, International Accounting, Audit & Control, Digital Marketing & CRM et Business Analysis & Consulting ont en effet suivi rapidement.

Le Master in International Business a donc été un programme majeur dans la stratégie de développement et d’internationalisation de l’IÉSEG. En 20 ans, plus de 1350 étudiants ont été diplômés de ce programme : plus de 80 % travaillent dans une entreprise ou une ONG internationale, dans des secteurs d’activité aussi variés que le conseil, la finance, la mode, le luxe…

Pastille 60 ans de l'IÉSEG