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Meredith, étudiante et danseuse de ballet professionnelle

Nous somme partis à la rencontre de Meredith HUNTER-MASON, une étudiante de l’International MBA à l’IÉSEG et anciennement danseuse de ballet professionnelle.

Pourquoi avez-vous choisi la danse et comment êtes-vous devenue danseuse professionnelle ?

J’ai commencé à faire de la danse à un très jeune âge – j’avais 5 ou 6 ans – et je suis tout de suite tombée amoureuse de cette forme d’art. À 13 ans, j’ai commencé à m’entraîner 6 jours par semaine et je me suis passionnée pour le perfectionnement de la technique. J’ai ensuite interprété le rôle féminin principal, Clara, dans Casse-Noisette, et c’est là que je suis vraiment tombée amoureuse du côté expressif du ballet.

Carly Topazio Photography

J’ai adoré pouvoir incarner complètement un autre personnage. J’avais 16 ans à l’époque et je dansais 7 jours par semaine, ce qui était très intense. Après le lycée, le moment est venu pour moi de décider si je voulais entrer directement dans une troupe de ballet ou poursuivre ma formation dans une université offrant un programme de ballet. Comme je savais que la carrière d’un danseur est courte, j’ai préféré avoir un plan B et j’ai décidé d’étudier l’administration des arts à l’université tout en continuant à m’entraîner.  Pour une journée typique, je me réveillais, j’allais au cours de ballet, j’assistais à un cours de commerce et à un cours de communication, je retournais au studio pour répéter, et enfin je rentrais chez moi pour commencer à travailler sur mes devoirs.

Après avoir obtenu mon diplôme, j’ai rejoint le City Ballet of San Diego. C’était la première fois de ma vie que je pouvais me concentrer uniquement sur le ballet et je suis retombée amoureuse de cet art. J’ai participé au ballet Casse-Noisette ainsi qu’au Lac des cygnes, qui ont été mes expériences préférées.  Cependant, il est très difficile de subvenir à ses besoins financiers lorsqu’on est danseur de ballet, surtout si on travaille avec une petite compagnie, c’est pourquoi je n’ai pas continué. Beaucoup de danseurs ne sont même pas payés et ont donc besoin d’un autre travail à côté. Pendant que j’étais danseuse professionnelle, je travaillais aussi de nuit dans un club de gym. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à réaliser que beaucoup de choses devaient changer dans le secteur de la danse.

Qu’avez-vous choisi de faire après cette expérience de danseuse professionnelle ?

J’ai décidé qu’il était temps de mettre à profit mon diplôme en administration des arts, et je voulais l’utiliser pour apporter des changements dans le monde du ballet. J’ai été spécialiste des projets stratégiques au Boston Ballet ces deux dernières années et, au fil du temps, j’ai réalisé que j’avais l’ambition de créer un impact plus important sur le secteur en occupant un poste plus influent. Le poste dont je rêve est celui de directeur exécutif d’une grande institution de ballet.

Pourquoi avez-vous décidé d’étudier en France et plus particulièrement à l’IÉSEG ?

Dale

J’ai toujours été attirée par la culture française, qui est si riche, et j’ai toujours voulu vivre à Paris, c’était un de mes rêves. La pandémie de COVID est arrivée et avec un nouveau temps de réflexion, j’ai décidé qu’il était temps de regarder les programmes de MBA afin de trouver celui qui m’aiderait à atteindre mes objectifs de carrière. J’ai découvert l’IÉSEG et sa devise “empowering changemakers for a better society” – j’ai vraiment adhéré à cette devise car je veux devenir moi-même une personne qui change les choses. J’ai également choisi l’IÉSEG parce que le programme mettait l’accent sur le leadership, notamment par le biais de cours sur le leadership positif et l’éthique. Ces deux dimensions sont très importantes pour moi car je pense qu’elles sont impératives pour diriger toute institution. La dimension internationale est également essentielle. Le monde du ballet est petit, tout le monde se connaît, et il est toujours bénéfique de savoir comment les compagnies étrangères fonctionnent et comment capter les nuances culturelles afin de construire un réseau plus large et plus connecté.

Que vous apporte le MBA international de l’IÉSEG pour vos projets futurs ?

Il me permet de développer un état d’esprit entrepreneurial que je pourrai transposer dans le domaine non lucratif. Il m’aide à développer des solutions créatives. Je n’aurais peut-être pas été aussi innovante si j’étais restée dans le secteur non lucratif. Ce programme met vraiment l’accent sur la façon dont le monde change et sur l’importance de s’adapter. Grâce aux cours sur l’innovation et la gestion stratégique, il nous apprend à être attentifs et à toujours penser à l’avenir, car les choses se transforment. Cela m’aidera à avoir une perspective unique et une approche créative pour faire progresser l’industrie du ballet.

Brooke Trisolini

Qu’est-ce que cela vous a apporté pour votre vie personnelle et professionnelle d’être une danseuse de ballet professionnelle ?

La résilience. Cela m’a préparé à ne pas avoir peur, à prendre des risques et à accepter les rejets. Ce n’est pas facile d’être un danseur, dès le plus jeune âge vous devez accepter les refus parce que vous auditionnez fréquemment pour des programmes d’été et des spectacles. Le ballet m’a appris à ne pas prendre ces rejets personnellement et à toujours continuer d’essayer. Si les choses ne marchent pas, cela signifie simplement que vous n’êtes pas encore là où vous voulez être, mais qu’un jour vous y arriverez. Maintenant, je n’ai pas peur de prendre la parole, de postuler à des postes, de déménager dans une nouvelle ville – il est toujours préférable d’essayer, d’échouer et de réessayer que de toujours penser “et si… ?”. Et je dois souvent me rappeler que si je n’avais pas pris de risques, je ne serais pas à Paris en ce moment même.

Et comment est-ce de vivre en France ?

J’adore vivre à Paris ! J’adore pouvoir aller voir des expositions tous les week-ends. La culture artistique est si forte ici, elle a même dépassé mes attentes. Je suis récemment allée voir un ballet à l’Opéra Garnier, c’était une expérience incroyable. Je pouvais sentir dans l’atmosphère que les gens d’ici aiment et apprécient vraiment cet art, ce qui est tellement spécial pour moi.

Aimeriez-vous remonter sur scène ?

Cet été, j’ai eu l’occasion de danser dans une production originale intitulée The Queen of Nori et, même si je ne serai pas dans le montage final, j’ai également travaillé comme figurante dans la série télévisée “The Marvelous Mrs. Maisel”. C’était un tel plaisir de pouvoir participer à ces expériences. Je vais aussi régulièrement à un cours de ballet à Paris. Le ballet est un langage universel, on peut donc le pratiquer partout. À l’avenir, je prévois de faire de petits spectacles afin de pouvoir continuer à m’exprimer sur scène.

Pastille 60 ans de l'IÉSEG