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Un étudiant s’investit dans l’entrepreneuriat social lors de son année d’échange en Indonésie

photo pro - Guillaume Pigeon (002)

Guillaume Pigeon

Durant son année d’échange universitaire (2018-2019) à Jakarta (Indonésie), Guillaume PIGEON, étudiant en cycle Bachelor du Programme Grande Ecole à l’IÉSEG, a décidé de s’investir dans un projet d’entrepreneuriat social avec des collaborateurs indonésiens. Leur projet Semandtik est une start-up sociale franco-indonésienne proposant des accessoires et du textile de décoration d’intérieur réalisés en batik indonésien à l’est de l’île de Java par des artisans locaux. Interview avec Guillaume, qui revient sur cette expérience et les prochaines étapes de ce projet.

Pouvez-vous nous expliquer un peu l’origine de votre participation dans ce projet ?

Peu de temps après mon arrivée en Indonésie en 2018, j’ai rencontré Firman, le co-fondateur de Semandtik. Il est né et a grandi dans un village de la région de Tuban, à l’Est de l’île de Java (Indonésie), et est aujourd’hui étudiant à Jakarta. Dans son village, de nombreuses femmes perpétuent la tradition du Batik javanais, une technique traditionnelle de confection de textiles, consistant à dessiner à la cire des motifs liés à des croyances, avant de teindre l’étoffe. Ce savoir-faire est protégé au patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par l’UNESCO.

Malgré tout, les rares débouchés commerciaux se concentrent généralement auprès de grossistes achetant à des prix très bas, pour revendre les étoffes en ville : la rémunération de ces artisans est souvent inéquitable. L’autre conséquence de cette situation est le vieillissement des artisans : les jeunes ne s’intéressent pas à cette artisanat car il est impossible d’en vivre décemment. Firman a alors fondé Semandtik il y a plus d’un an pour proposer de nouveaux horizons commerciaux.

Dès mon arrivée dans ce projet, nous avons cherché à approfondir cette logique de commerce équitable avec la mise en place d’une communication transparente et engageante, d’indicateurs d’impact et de suivi RSE, et d’une politique de croissance de la rémunération des artisans. De même, nous avons créé une collection plus moderne : la finalité du projet est également de rajeunir la communauté du Batik indonésien. De retour en France en juin, je serai en charge du développement commercial de la marque.

Comment est-ce que les personnes en France peuvent soutenir ce projet ?

SEMANDTIK 2

© Semandtik

Nous avons lancé une campagne de prévente sur Ulule, qui a clôturé le 19 mai 2019. Celle-ci devrait permettre le lancement de la première production pour le marché français.

Dès lors, nous ouvrirons nos ventes permanentes sur Etsy (plateforme de e-commerce dans l’artisanat) début juin, puis sur notre site internet durant le même mois. De même, nous souhaitons être disponibles dans quelques boutiques spécialisées d’ici Noël 2019.

Comment est-ce que votre expérience à l’IÉSEG vous aide dans le développement de ce projet?

Mon parcours à l’IÉSEG n’est encore qu’à ses débuts, n’étant qu’en 2ème année à ce jour. Pour autant, l’exigence du parcours IÉSEG m’a poussé à essayer de nouvelles choses. De même, l’opportunité de réaliser un séjour académique à l’étranger à mon jeune âge m’a donné la confiance et l’opportunité de me lancer dans un projet que je n’aurai jamais imaginé avant.

Pastille 60 ans de l'IÉSEG