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Gaël CIRES : étudiant et sapeur-pompier volontaire

Gaël CIRES, étudiant en master “Transactions Financières et Stratégie d’Entreprise” au sein du Programme Grande École à l’IÉSEG, fait preuve, depuis l’âge de ses 16 ans, d’un fort engagement citoyen puisqu’il est sapeur-pompier volontaire pendant son temps libre. Découvrez le portrait de ce jeune homme engagé pour la société.

Gaël CIRES et son équipe

Pourquoi avoir choisi de devenir sapeur-pompier volontaire ?
Je me suis engagé en tant que sapeur-pompier en avril 2017, lorsque j’avais 16 ans, âge légal pour devenir sapeur-pompier volontaire. Bien entendu, j’ai commencé par suivre une formation obligatoire, qui comprenait plusieurs modules dont deux sur le secours à la personne (PSE1, PSE2). Étant originaire du Sud de la France, j’ai décidé d’exercer mon activité de pompier dans cette région, j’ai donc aussi suivi une formation spécialisée en feu de forêts. Après cette formation initiale qui est de durée variable en fonction des disponibilités que l’on a dans son planning (il m’a fallu environ 2 ans et demi pour compléter la mienne), nous sommes en capacité d’exercer sans tuteur qui nous accompagne.
Je suis baigné dans le « monde » des pompiers depuis toujours car c’est une profession qui fait partie intégrante de ma famille : mon père est pompier depuis l’âge de 16 ans, ma mère est pompier-pharmacienne, mon frère est pompier professionnel depuis 5 ans et ma tante l’est également. Cet environnement a certainement contribué à mon envie de devenir pompier à mon tour, mais c’est avant tout l’engagement citoyen que cela représente qui m’a attiré. Prodiguer les premiers soins et venir au secours des personnes en danger est donc une manière de rendre à la société ce qu’elle m’offre de positif.

A quoi cela ressemble-t-il d’être sapeur-pompier volontaire ?
Chaque caserne s’organise différemment. Dans mon cas, nous avons les pompiers professionnels qui sont en service la journée et nous avons 3 équipes de garde pour la nuit et nous faisons une rotation chaque semaine. En termes d’engagement, cela demande pas mal de disponibilités et il est attendu des pompiers volontaires qu’ils se montrent disponibles dès qu’ils en ont l’occasion. Donc, dès que j’ai du temps libre correspondant à mes jours de garde (week-end et vacances) je me rends dans le Sud pour accomplir ma mission de sapeur-pompier. J’accorde une très grande importance au sens de l’engagement. Il faut aussi faire preuve de discipline. Nous ne pouvons pas manquer à l’appel et nous devons appliquer à la lettre les instructions qui nous ont été données lors de la formation. Lorsque l’alarme retentit, il faut être parti de la caserne en moins de 10 minutes.
Ma caserne intervient dans un rayon de 30km. Mes missions sont vraiment diverses : il peut s’agir de la destruction d’un essaim d’abeilles, du sauvetage d’un chat, ou de prodiguer les premiers secours sur l’autoroute à la suite d’un accident de voiture, ou encore l’extinction d’un feu de forêt… Je dirais que le secours à la personne (quelqu’un qui s’est entaillé la main, cassé le bras, qui se sent mal…) représente environ 80-90% de nos interventions. Évidemment, les interventions sur les feux de forêts sont plus fréquentes en période estivale, et vont continuer d’augmenter avec le réchauffement climatique et la sécheresse de la végétation. La diversité des missions rend ce métier particulièrement intéressant.

©Gaël CIRES

Être étudiant à l’IÉSEG et pompier volontaire, ce n’est pas trop difficile à gérer ?
C’est vrai que, comme je suis mes études sur le campus de Lille, et que je suis affectée à une caserne dans le sud de la France, c’est un peu plus compliqué, mais c’est surtout une question d’organisation et de planification en amont.

Qu’est-ce que vous préférez dans cet engagement citoyen, et qu’est-ce que cela vous apporte ?
La dimension sociale et le fait de se rendre utile en aidant des concitoyens. Peu importe leur identité, leur statut, leur classe sociale… une victime est une victime avant tout à nos yeux et nous sommes présents pour l’écouter et/ou la sauver. Je pense que cette expérience m’a clairement fait grandir car j’ai été confronté, assez jeune, à des situations assez difficiles. J’ai aussi réalisé pas mal de choses et appris à relativiser dans la vie car je considère être chanceux. Je suis très fier de tendre la main à des inconnus pour les aider à sortir d’une situation compliquée voire dangereuse.

Quel est votre objectif à la suite de vos études ?
Mon objectif n’est pas de devenir pompier professionnel sinon je n’aurais pas entamé des études dans une école de management. Mais j’aimerais pouvoir combiner mon futur métier avec mon activité de pompier. Cependant, si un jour je me rends compte que je ne peux plus être suffisamment disponible pour assurer mes fonctions, je me désengagerai de la caserne. Avec tristesse probablement, car cet engagement me tient à cœur, mais il faut faire des choix. Dans tous les cas, ça aura été une expérience magnifique qui m’aura beaucoup appris. Dans l’idéal, après mes études, j’aimerais rejoindre une boutique en fusion/acquisition. Ayant la chance de suivre des études à l’IÉSEG avec des professeurs passionnants, j’ai beaucoup de sujets de cours qui m’intéressent, donc je ne me ferme pas de portes non plus…

Un mot pour la fin ?
A l’image des valeurs de l’IÉSEG : ARISE (Accomplissement, Responsabilité, Intégrité, Solidarité, Engagement), je pense qu’il est important de s’engager pour une cause sociale, quelle qu’elle soit. Peu importe d’où l’on vient, il faut savoir rester humble. Pour pouvoir recevoir, il faut donner de sa personne.

Alors que la saison estivale approche à grand pas et avec celle-ci l’augmentation du risque de feux de forêts principalement d’origine humaine, le gouvernement a mis en place des recommandations à suivre pour éviter ces incendies. Pour en savoir plus : https://www.ecologie.gouv.fr/prevention-des-feux-foret

Pastille 60 ans de l'IÉSEG