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Homie Eat : des plats maison livrés à votre domicile

Lancée en octobre 2021, Homie Eat, start-up fondée par un étudiant de l’IÉSEG, Louis VAST, et son ami de lycée Olivier CARPENTIER (aujourd’hui étudiant de l’EDHEC), gagne du terrain avec son offre originale : des plats 100% cuisinés par des particuliers, pour des particuliers, livrés à vélo. Nous avons rencontré Louis VAST afin d’en apprendre davantage sur Homie Eat.

Pouvez-vous nous présenter Homie Eat ?

Homie Eat est une toute nouvelle plateforme de livraison de nourriture à domicile basée à Lille. Les plats sont exclusivement préparés par des particuliers, depuis chez eux. Mon associé et moi-même nous chargeons de faire les livraisons à vélo, ceci dans une démarche environnementale, et avons également une petite flotte de livreurs que nous cherchons toujours à agrandir.

Homie Eat, c’est avant tout de la nourriture de qualité et savoureuse. J’adore la gastronomie et nous goûtons régulièrement les plats de nos cuisiniers afin de nous assurer que cela répond à nos exigences et pour leur donner notre avis. Grâce à Homie Eat, nous avons découvert de réels talents culinaires. C’est une manière pour les personnes qui aiment et savent cuisiner d’arrondir leurs fins de mois grâce à leur passion, et une opportunité pour les gourmands de goûter des plats de qualité entièrement faits maison sans se déplacer. Les cuisiniers ont carte blanche pour exprimer leur créativité, ils cuisinent ce qu’ils souhaitent et choisissent les prix qu’ils veulent, même si nous les conseillons sur ces derniers. Pour certains, Homie Eat deviendra un tremplin pour ouvrir leur propre restaurant.

Avant de collaborer avec un futur ‘cuisinier’, nous les appelons pour faire le point sur leur situation, savoir s’ils disposent du matériel et de l’aménagement nécessaires, et connaître leurs motivations. Puis, nous nous rendons sur place pour nous assurer de l’hygiène des lieux et de leurs connaissances des règles sanitaires.

Comment est né Homie Eat ?

L’idée nous est venue un jour au détour d’une discussion autour d’un verre. C’était avant la pandémie. Puis, en 2020 nous avons subi les confinements, comme tout le monde, et nous nous sommes rendu compte de l’importance du lien social. En temps normal, je travaillais dans un bar, ce qui n’était évidemment plus possible en temps de Covid. Tous les cours que nous avions à l’École étaient passés au format en ligne et cela m’a un peu découragé. J’avais besoin de me lancer dans un projet à côté pour me remotiver. Cela semblait donc être le moment propice pour enfin lancer Homie Eat. Nous n’avions rien à perdre à essayer. Pour nous, c’est un projet porteur de sens : il contribue à l’évolution de la ville, son dynamisme et à faire perdurer le lien entre les gens. Nous essayons vraiment de créer une communauté pour que les gens se parlent entre eux et aient un sentiment d’appartenance, c’est d’autant plus important pour les dynamiques sociales actuelles.

Pourquoi le nom « Homie Eat » ?

En anglais, « homie » c’est un « pote ». Quand nous étions au lycée, nous aimions bien nous appeler de la sorte entre nous, on jouait beaucoup avec l’influence de l’humour à l’américaine. Le nom est donc un clin d’œil à cela.  De plus, cela rappelle aussi le terme « homemade » qui signifie « fait maison ». Nous avons choisi d’ajouter le mot « eat » (manger) tout simplement pour que le public sache instantanément de quoi il s’agit.

Concrètement, comment vous-êtes-vous lancés dans l’aventure ?

Avec mon associé, nous avons participé au Start-up Challenge de l’EDHEC, qui nous a permis de travailler notre business plan, notre budget… Nous avons pris conscience qu’il fallait être le plus réaliste possible pour prendre les meilleures décisions pour notre future entreprise. Nous avons également obtenu des séances de coaching avec un ancien directeur financier de Coca-Cola, qui nous a beaucoup apporté. Enfin, nous avons fait des tests terrain afin de vérifier que tout fonctionnait comme nous l’avions imaginé et nous nous sommes lancés. Pour le moment, nous avons sept cuisiniers et beaucoup de demandes de participation sont en cours d’approbation. Jusqu’ici, nous n’avons eu que des retours d’expérience positifs et constructifs.

Au lancement de l’entreprise, la société de production de l’émission ’66 Minutes’ (diffusée sur M6) nous a contactés pour un tournage. Grâce à ce reportage, nous avons énormément gagné en notoriété. Lorsque l’on apportait les livraisons, les gens nous reconnaissait car ils nous avaient vu à la télé. A la suite de cela, des investisseurs nous ont également contactés.

Vous êtes étudiant à l’IÉSEG, qu’est-ce que l’École vous a apporté pour votre projet entrepreneurial ?

L’IÉSEG est une très bonne école, elle m’a avant tout apporté une compréhension globale des choses, du monde dans lequel nous évoluons qui est en changement perpétuel. Elle nous apprend à nous adapter à ce monde et de comprendre tous les concepts liés à la création d’entreprise. Elle provoque également des rencontres intéressantes avec des personnes qui ont réussi ou peuvent réussir. Être entouré de personnes dans le même état d’esprit que soi aide énormément. On se rend alors compte que c’est possible de lancer son entreprise, tout en apprenant à garder les pieds sur terre. Lorsqu’on étudie à l’IÉSEG, on bénéficie d’un environnement propice au développement et à l’accomplissement.

Qu’est-ce que ce projet entrepreneurial vous apporte pour vos études à l’IÉSEG ?

J’ai appris à beaucoup mieux m’organiser. Je suis en alternance et j’ai des obligations vis-à-vis de l’entreprise qui m’a embauché et vis-à-vis de l’École également. Désormais, je sors beaucoup moins et voyage beaucoup moins mais, chaque jour, je me rappelle pourquoi je fais cela, et je sais que ça en vaut la peine.

Un conseil pour un futur entrepreneur ?

Crois en toi ! C’est cela qui fait toute la différence ! Et ce qui fait le projet, ce sont d’abord les personnes avec qui tu le fais.

 

Pastille 60 ans de l'IÉSEG