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Poline réinvente le monde des confitures en pariant sur les légumes

Ayant tout juste vu le jour, Poline est une start-up qui se réapproprie les confitures en proposant des recettes originales à base de légumes. Nous avons rencontré, Marion Giannelli, co-fondatrice et étudiante à l’IÉSEG pour qu’elle nous en dise un peu plus sur son expérience entrepreneuriale.

Pouvez-vous nous présenter Poline, comment ce projet a-t-il vu le jour ?

Je m’appelle Marion Giannelli et j’ai rencontré mon associée et amie, Margaux Millet, à Strasbourg lorsque nous étions en École de commerce avant que j’intègre l’IÉSEG pour mon Master. Nous avions cette envie d’entreprendre ensemble et sachant que nous sommes toutes les deux de vraies épicuriennes, nous avons choisi de nous tourner vers le monde de la nourriture. Nous avions dressé une liste d’aliments originaux qui nous intéressaient et sommes parties à la recherche de l’un d’entre eux : la confiture de poivrons. Nous avons écumé toutes les épiceries de Paris, sans succès. C’est ainsi que nous avons décidé de nous lancer dans les confitures de poivrons et, plus largement, dans les confitures de légumes. Nous avons aujourd’hui 4 confitures de lancement : poivrons/graines de moutarde et oignon/curry se dégusteront avec des plats salés, type viande, barbecue… tandis que patate douce/vanille de Madagascar et aubergines/cannelle seront plutôt à déguster au petit-déjeuner. Nous prévoyons de lancer officiellement « Poline » en septembre 2022, une fois notre campagne de crowdfunding terminée.

Pourquoi le nom « Poline » ?

Notre amour pour les confitures nous vient de nos grands-mères. Nous nous souvenons de longues après-midis avec elles à cuisiner et goûter des saveurs sucrées et inédites. Aujourd’hui, nous souhaitons partager leur héritage en revisitant leurs recettes et donner, également, l’opportunité à nos clients de voyager dans leur plus tendre enfance. D’ailleurs, Poline est le mélange des prénoms Paulette et Jacqueline, nos deux grands-mères adorées.

Vous avez lancé une campagne de crowdfunding, comment cela se passe-t-il ?

La campagne a été lancée la semaine du 30 mai via une plateforme de crowdfunding. Jusqu’au 4 juillet, 8 contributions différentes sont proposées aux visiteurs avec des lots sympas  originaux pour faire découvrir nos confitures. Nous avons pour ambition de récolter 200 contributions pour notre projet. Nous allons également procéder à un tirage au sort de 5 personnes parmi les contributeurs pour les inviter à notre soirée de lancement, en septembre. Nous avons également une autre surprise pour les participants : nous nous sommes inspirés de « Charlie et la chocolaterie » et avons déposé 5 pastilles d’or sous des pots de confiture, qui leur permettront de gagner un atelier avec Johanna Le Pape, grande cheffe pâtissière française. D’autre part, le 12 juin, nous avons organisé un pique-nique géant ouvert à tout le monde, aux Tuileries à Paris. Le but était de faire découvrir nos produits en les faisant goûter au public et de nouer des liens avec nos futurs clients.

Comment réussissez-vous à concilier vie étudiante, entrepreneuriale et vie personnelle ?

J’ai toujours combiné plein de projets en même temps. Lorsque je suis arrivée à l’IÉSEG, j’avais déjà créé une micro-entreprise en stratégie digitale. En plus de cela, je travaillais déjà chez Hermès tous les samedis. Tout cela en parallèle de mes cours. Je me suis également beaucoup investie à l’IÉSEG pour des missions de consulting éco-social et solidaire. J’ai toujours privilégié mes études, ma vie professionnelle, mon envie d’entreprendre, car j’ai beaucoup d’ambition. Et si Poline était amenée à ne pas se développer autant que prévu, j’ai toute une liste d’autres projets à entreprendre derrière. Je pense que le Covid a accéléré ce que je voulais devenir : les divertissements n’étant plus au rendez-vous, je me suis recentrée sur ce qui était le plus important pour moi : entreprendre.

Comment vous organisez-vous avec votre co-fondatrice ?

Nous avons chacune nos pôles bien définis tout en ayant bien l’avis de l’autre sur chaque aspect. En ce qui me concerne, j’ai toute la partie communication/marketing, la partie financière, la partie recrutement et la partie locaux. Quant à Margaux, elle s’occupe de tout ce qui concerne les échanges avec les fournisseurs, la logistique, la production et la création des recettes. Finalement, nous avons quasiment tout fait ensemble, mais à l’avenir, lorsque Poline va se développer, nous allons devoir nous restructurer.

Comment est-ce que l’Incubateur vous aide pour votre projet Poline ?

Ce qui est génial c’est que nous disposons de locaux dédiés à La Défense où nous pouvons nous retrouver entre start-ups, ce qui est très bénéfique pour l’écosystème et notre réseautage. Nous avons déjà organisé plusieurs petits-déjeuners avec nos produits phares. Nous avons également droit à des ateliers sur diverses problématiques : recrutement, CRM, e-commerce… chacun participe et donne son avis, c’est très enrichissant. Nous nous sentons vraiment soutenus grâce à l’Incubateur.

Un conseil pour un futur entrepreneur ?

Je dirais qu’il faut prendre le plus d’avis possible des autres, mais au final, et surtout, s’écouter et être alignée avec soi-même. Quand on est entrepreneur, on a mille métiers et tout le monde donne son avis sur tout. Cela peut grandement aider mais au final, il faut toujours se poser la bonne question : suis-je alignée avec cette décision ? Tout est possible, il faut juste le vouloir.

Si quelqu’un lit cet article et souhaite entreprendre, qu’il n’hésite pas à me contacter sur Linkedin (Marion Giannelli) et je me ferais un plaisir de l’aider à la hauteur de mes compétences. J’ai déjà donné des cours aux étudiants pour les coacher sur leur CV, lettres de motivation, etc… et ce sera donc un plaisir de les aider également dans leur démarche d’entrepreneur.

Pastille 60 ans de l'IÉSEG